En quoi les annonces d’acteurs français sur l’IA générative sont importantes ?

L’Europe, et particulièrement la France, s’efforce de se positionner en tant que leader dans le domaine de l’intelligence artificielle, un secteur où la prédominance des États-Unis est bien ancrée. Des entreprises telles que Mistral AI et Iliad démontrent qu’il est possible d’innover avec succès en ayant des ambitions fortes. Le développement d’une IA souveraine n’est pas seulement une question de concurrence ; il ouvre aussi la voie à des bénéfices substantiels en matière d’autonomie décisionnelle, de création d’emplois locaux et de préservation des normes éthiques européennes en matière de technologie. Alors que notre continent progresse dans ce domaine captivant, l’accent est mis non seulement sur les régulations, mais surtout sur le renforcement des compétences, des capacités d’innovation et des applications de l’IA qui sont alignées avec les valeurs et les besoins du continent. L’aventure vers une IA véritablement européenne, qui soit à la fois performante et respectueuse des principes fondamentaux du continent, mérite une attention toute particulière.

 

La première place des USA dans le domaine de l’IA…

Les États-Unis, avec des acteurs de l’IA tels que Google, Facebook et maintenant OpenAI alliée à Microsoft, ont fermement établi leur leadership en exploitant adroitement données et algorithmes, particulièrement dans l’IA générative. Cette position dominante, bien qu’impressionnante, découle d’une stratégie marquée par une régulation plutôt permissive, cherchant à renforcer la compétitivité et à maintenir le pays comme pionnier dans le secteur. Cependant, cette ascension a aussi mis en exergue des problématiques majeures en matière de propriété intellectuelle, d’éthique et de souveraineté des données. Ces sujets, devenant désormais des points pivot des dialogues à l’échelle mondiale, mettent en lumière les défis et dilemmes éthiques auxquels les acteurs de l’IA sont confrontés, tout en soulignant les écarts entre les approches américaine et européenne quant à la régulation et l’innovation dans l’espace du Big Data et des algorithmes.

…Et l’arrivée en beauté de l’Europe avec Mistral et Illiad

Mistral AI, une startup parisienne, a fait les gros titres avec une levée de fonds stupéfiante de 105 millions d’euros, révélant ainsi l’apparition de forces notables dans le secteur de l’IA en France. Parallèlement, Iliad, le groupe derrière Free, a marqué son entrée dans le domaine avec panache. Son président, Xavier Niel, a annoncé le lancement de « la plus grande puissance de calcul cloud dédiée à l’IA en Europe », acquérant une plateforme de calcul haute performance DGX SuperPOD de Nvidia. Ce pouvoir de calcul sera offert aux entreprises du continent, propulsant leurs projets d’IA les plus audacieux. De plus, Iliad a mis sur pied un laboratoire d’IA, doté d’un financement de 100 millions d’euros, dédié à la « construction et la démocratisation » de l’intelligence artificielle générale. Alors que l’IA générative devient un outil crucial pour les entreprises, ces avancées montrent qu’il est vital pour l’Europe de bâtir un écosystème souverain, garantissant autonomie et innovation dans ce secteur stratégique. 

Les nouvelles IA européennes face à un vrai défi

La protection des données est un défi central, surtout avec l’IA se faufilant partout dans nos organisations. Il est essentiel d’élaborer des politiques et des algorithmes en concertation pour garder les compétences des entreprises françaises à l’abri de l’exportation.

Nicolas CHESNEAU pointe une difficulté avec des technologies comme ChatGPT : “De nombreuses entreprises en interdisant l’accès, parce que les données filent directement vers les États-Unis. » Cette réalité donne un coup de pouce à OpenAI, mais expose aussi les entreprises qui utilisent ces technologies à des dangers potentiels. La nouvelle régulation de la Commission Européenne sur les IA pourrait demander plus de clarté de la part des développeurs au sujet de leurs algorithmes, facilitant un contrôle plus strict sur l’origine des données utilisées pour l’entraînement. Toutefois, comme le rappelle CHESNEAU, l’IA est encore un domaine en développement, et nous explorons encore des phénomènes qui nous échappent partiellement.

Quels sont les impacts français ?

Sous l’impulsion d’Emmanuel MACRON, la France se dirige résolument vers la souveraineté numérique, en équilibrant progrès technologique et principes éthiques. En mettant l’accent sur le développement technologique propre et des normes éthiques claires pour l’IA et l’utilisation des données, a positionné la France comme un acteur clé dans le domaine de l’IA en Europe. 

Bien que certaines initiatives puissent être perçues comme « protectionnistes », elles répondent à des défis majeurs tels que la régulation des plateformes et la compétition technologique, en particulier avec la Chine. Les réussites de Mistral AI et Iliad témoignent de la capacité de la France à se positionner stratégiquement dans des technologies essentielles, illustrant ainsi l’impact et la viabilité des initiatives françaises dans le contexte européen et mondial. Cette vision sera cruciale pour naviguer à travers les défis futurs et assurer la pérennité des avancées technologiques françaises.

Une viabilité toujours certaine ?

Bien que l’Europe ait fait des progrès notables dans le développement de technologies, la question demeure : ces efforts sont-ils suffisants pour garantir la souveraineté et l’autonomie numérique ? Des exemples de réussites, tels que le partenariat de l’UE sur les technologies numériques clés, montrent que des avancées peuvent être réalisées. Cependant, l’échec de projets similaires dans d’autres régions ou domaines suggère que la réussite n’est pas garantie et que des obstacles, tels que le financement, la réglementation, et la concurrence internationale, demeurent.

 

Et chez fAIbrik ?

L’Europe, en dépit de ses avancées, se trouve à un carrefour critique dans sa quête de souveraineté numérique. L’intensification des investissements dans l’innovation et dans l’esprit d’entreprise, ainsi que l’accélération des efforts en faveur du marché unique numérique, doivent être confirmées.

Chez fAIbrik, nous proposons des solutions à base d’intelligence artificielle depuis 2020 afin que toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, bénéficient de ces avancées dans leur processus en particulier le service client. Le respect de la confidentialité et la protection des données font partie de notre ADN.  

Nous avons naturellement intégré les technologies d’IA générative en assurant avant tout une indépendance vis-à-vis des fournisseurs de technologies à la fois pour toujours avoir le choix des meilleurs algorithmes en fonction des cas d’usages et pour maîtriser le cycle des données de nos clients. Nous nous réjouissons des récentes annonces françaises qui nous confortent dans notre vision et nos valeurs ! 

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